Transcription de la vidéo
Introduction
Bonjour, je m’appelle André Laroche et je travaille comme gestionnaire, Systèmes de régulation, pour appuyer le Comité canadien de l’harmonisation des codes de construction, qu’on appelle aussi le CCHCC.
Ce comité est le groupe fédéral-provincial-territorial responsable de l’élaboration et de la mise à jour des codes modèles nationaux au Canada.
Je fais partie de l’équipe de Codes Canada du Conseil national de recherches du Canada.
Cette équipe assure le secrétariat du CCHCC en lui apportant un soutien administratif, technique et stratégique, y compris la publication des codes modèles nationaux.
Pour en apprendre davantage sur les modifications apportées aux codes et aux dispositions qu’ils renferment, ou sur le système d’élaboration des codes du Canada, je vous invite à visiter le site Web du CCHCC.
Cette présentation fait partie d’une série de vidéos dirigées par le CCHCC et portant sur les principales modifications techniques incorporées dans les éditions de 2020 des codes modèles nationaux.
Cette présentation porte sur les modifications importantes concernant le vitrage de sécurité qui ont été incorporées dans le Code national du bâtiment – Canada 2020.
Contexte
Le terme « verre de sécurité » utilisé dans le Code national du bâtiment – Canada (CNB) 2015 ne concorde pas avec la terminologie de l’industrie du vitrage. Cette incohérence pourrait semer la confusion ou donner lieu à une mauvaise interprétation du CNB, ce qui pourrait entraîner l’utilisation de mauvais produits, présenter des risques d’incendie et compromettre la sécurité. Le remplacement du terme « verre de sécurité » par « vitrage de sécurité » permettra de décrire plus précisément le matériau utilisé dans les ensembles de construction. Cette modification a aussi permis d’harmoniser la terminologie du CNB avec le titre de l’édition de 2017 de la norme « Vitrage de sécurité » du CGSB et avec la terminologie de l’industrie.
Le terme « verre armé » et la norme incorporée par renvoi demeurent dans le CNB. Ainsi, les deux termes suivants sont utilisés dans le CNB 2020 : « vitrage de sécurité » et « verre armé ».
Problème
Le verre armé est parfois utilisé par les concepteurs lorsqu’ils insèrent un vitrage dans des portes et des fenêtres, plus particulièrement dans les séparations coupe-feu. Le problème est qu’il y a de nombreux cas recensés de blessures graves découlant d’un choc entre une personne et le verre armé contenu dans des fenêtres et des portes, principalement dans des écoles. Les blessures découlaient généralement de faux pas et de chutes contre le verre par des personnes qui avaient mal évalué la hauteur du mécanisme d’ouverture de la porte et qui, par conséquent, se sont heurté les mains et les bras contre le verre, ou les pieds contre le verre adjacent à une surface de circulation piétonnière.
En raison des caractéristiques du verre armé classique sans revêtement, la main ou le bras peut se retrouver coincé dans le vitrage, ce qui peut causer de graves blessures lorsque la personne tente de retirer son membre du verre brisé.
Solution
Afin d’atténuer le risque posé par le contact avec du verre armé, des mesures ont été introduites dans l’édition de 2020 du CNB afin de limiter la probabilité qu’une personne entre en contact avec le verre armé et qu’elle subisse une grave blessure lors de l’incident. Les exigences portent seulement sur les établissements de réunion, pour lesquels des données appuyaient la modification.
Deux mesures ont été ajoutées afin de limiter la probabilité qu’un choc se produise à la suite d’une activité humaine ainsi que les conséquences qui en découlent :
- La première mesure porte sur la limitation de la probabilité. D’une part, elle consiste à restreindre l’utilisation de verre armé classique dans les aires des établissements de réunion où l’on peut raisonnablement s’attendre à des chocs entre des personnes et du verre. (Le croquis illustre que le bord inférieur du vitrage doit être situé à au moins 1525 mm au-dessus de la surface de circulation piétonnière ou que le vitrage doit être suffisamment petit pour empêcher le passage d’une sphère de 75 mm.) D’autre part, elle consiste à exiger une distance de sécurité entre le vitrage et la surface de circulation piétonnière adjacente afin de réduire de façon similaire la probabilité d’un choc entre une personne et du verre. (Le vitrage doit être situé à plus de 915 mm de la surface de circulation piétonnière.)
- La deuxième mesure porte sur la limitation des conséquences. Dans les aires des établissements de réunion, comme les écoles, pour lesquelles des chocs sont raisonnablement susceptibles de se produire par inadvertance à la suite d’une activité humaine, le vitrage demeure permis dans les portes et les fenêtres. Toutefois, à ces endroits, le vitrage devra respecter les exigences de la norme CGSB-12.1-2017, « Vitrage de sécurité ».
Bien que cette modification ne vise pas à réduire le nombre de chocs entre des personnes et du verre, la gravité des blessures potentielles causées par des panneaux de verre brisés devrait être réduite.
Et pour la suite?
Ces modifications ont reçu un appui considérable. Toutefois, il a été suggéré que la restriction concernant le verre armé soit étendue à d’autres usages. Les modifications de 2020 ont été élaborées en fonction des données disponibles. Ainsi, des modifications applicables à d’autres usages pourraient être proposées dans l’avenir si de nouvelles données deviennent disponibles.
Il reste encore beaucoup de travail à faire, comme la prise en compte des charges sur les garde-corps en verre, la révision de la terminologie et l’examen d’autres normes.
Conclusion
C’est ce qui conclut la présentation sur les principales modifications concernant le vitrage de sécurité qui ont été incorporées dans le Code national du bâtiment 2020.
Comment s’impliquer
Rendez-vous sur le site Web du CCHCC, pour participer au processus d’élaboration des codes, pour obtenir des renseignements sur les événements et les réunions à venir, pour soumettre une demande de modification à un code, pour formuler des commentaires sur les modifications proposées dans le cadre d’un examen public ou encore pour se présenter comme bénévole pour participer aux travaux des comités.
Comment obtenir les codes
Les codes modèles nationaux sont publiés par le Conseil national de recherches du Canada.
Pour commander les codes en format papier ou pour les consulter gratuitement en format électronique, visitez la page Web des publications de Codes Canada sur le site Web du CNRC.
Merci.